Voici une petite explication du contexte de la Guerre en Afghanistan (2001) trouvée sur Wikipédia mais qui semble assez complète.
Après la première guerre d'Afghanistan et le retrait de l'Armée rouge en 1989, les Moudjahiddin afghans parvinrent à renverser le régime communiste en 1992. Cependant, le partage du pouvoir entre les différents seigneurs de guerre victorieux s'avéra impossible dans la durée. Une violente guerre civile, causée par les différends entre ethnies luttant pour le contrôle des différentes provinces, éclata alors entre les diverses factions. À l'origine (fin 1994), les talibans s'inscrivent dans ce schéma. Cependant, soutenus par les services secrets pakistanais et issus de l'ethnie pachtoune majoritaire d'Afghanistan, ils s'imposent en moins de deux ans dans le sud du pays, dominé par les Pachtounes.
Face à ces progrès, les Moudjahiddin non talibans renforcés de quelques autres groupes avaient créé une coalition connue sous le nom d'Alliance du Nord, laquelle ne contrôlait plus en 2001 que la partie nord du pays. À cette époque, le gouvernement taliban est le gouvernement de facto du pays bien que reconnue seulement par le Pakistan, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et mis à l'index par l'ONU. En janvier 1998, les talibans ont signé un accord sur la construction d'un gazoduc traversant leur pays avec le consortium CentGas menée par la compagnie américaine Unocal mais la situation politique a fait que cette dernière abandonne le projet le 21 août 1998, au lendemain de l'opération Infinite Reach de représailles après les attentats des ambassades américaines en Afrique. L'actuel président d'Afghanistan mis en place par les américains Hamid Karzaï était, à l'époque, consultant pour cette compagnie.
De son côté, l'Alliance du Nord, qui comprend le gouvernement officiellement reconnu par l'ONU, éprouve de grandes difficultés. Militairement, ses forces sont inférieures et elle est divisée entre différentes ethnies, Ouzbeks et Tadjiks notamment. Les liens entre alliés sont donc relativement faibles. Le 9 septembre 2001, le chef de l'Alliance, Ahmad Shah Massoud, est assassiné vraisemblablement par des agents d'Al-Qaida) lors d'un attentat-suicide, affaiblissant encore plus l'Alliance.
La situation change avec les attentats du 11 septembre 2001. En effet, dès le 14 septembre, les États-Unis et le Royaume-Uni désignent ouvertement Oussama Ben Laden comme responsable. Ils préviennent les Talibans que leur soutien à Oussama Ben Laden aura des « conséquences » et demandent son extradition. De nombreux pays, alliés des États-Unis, ayant les mêmes intérêts ou craignant de s'attirer une hostilité américaine durable voire de se trouver mêlés aux attentats du 11 septembre, promettent aussitôt leur soutien ou leur concours. Les plus notables, qui arrivent dès le 12 septembre, sont le Pakistan dont le président annonce un « soutien illimité à la lutte contre le terrorisme », l'OTAN, le Conseil de Sécurité de l'ONU et les ministres des finances du G7. Des discussions américaines ont également lieu avec la Russie et la Chine le 13 septembre. Le même jour, le conseil OTAN-Russie déclare son intention de lutter contre le terrorisme. Le Premier Ministre australien déclare le 14 septembre que les accords défensifs de l'ANZUS peuvent s'appliquer tandis que les 19 pays membres de l'OTAN se déclarent solidaires des États-Unis. Le 19 septembre, c'est le tour de l'OEA de déclarer les accords de défense de cette organisation applicables[12]. Enfin, le 24 septembre, le pape Jean-Paul II reconnaît un droit à légitime défense aux États-Unis. Ainsi, en quelques jours, les États-Unis sont assurés d'un large soutien international leur laissant la possibilité de riposter.
Cependant, le soutien le plus important se traduit le 18 septembre 2001 par la demande du Conseil de sécurité des Nations unies envers les Talibans d'appliquer la résolution no 1 333 et l'extradition d'Oussama Ben Laden devant les autorités compétentes.
Le même jour, les Talibans repoussent les premières demandes d'extradition et appellent à la réunion d'une assemblée de religieux musulmans pour décider du sort d'Oussama Ben Laden. Le 20, ce conseil demande au chef d'Al-Qaïda de quitter l'Afghanistan. En revanche, les Talibans annoncent qu'ils répliqueront à toute attaque des États-Unis. Enfin, le 21 septembre, l'ambassadeur taliban au Pakistan déclare que son pays ne livrera pas Ben Laden sans que ne lui soit fourni de preuves de son implication dans les attentats.
Dans le même temps, l'armée américaine commence des missions de reconnaissance en Afghanistan. Un drone est ainsi perdu (peut-être abattu) le 22 septembre. Le même jour, les combats reprennent entre l'Alliance du Nord et les forces talibanes. Les premiers obtiennent deux jours plus tard l'assurance d'un soutien accru de la Russie. Les américains revendiquent toutefois le contrôle des opérations, refusant à l'ONU le droit de les surveiller, tandis qu'ils promulguent un amendement empêchant les soldats américains d'être déférés devant la Cour pénale internationale).
Les menaces américaines et britanniques contre les Talibans se font alors plus pressantes début octobre alors que les premières unités militaires gagnent la région (discours de Georges Bush ou de Tony Blair le 2 octobre). De plus, les Anglo-américains préparent un éventuel nouveau régime en entamant des discussions avec l'ancien, et âgé, roi d'Afghanistan Mohammed Zaher Chah. Le 5, le gouvernement pakistanais se déclare également convaincu de l'implication d'Oussama Ben Laden dans les attentats. Les opérations militaires commencent deux jours plus tard, le 7 octobre 2001, et le lendemain, le ministre Donald Rumsfeld annonce que la guerre se poursuivra jusqu'à la « destruction des réseaux terroristes ».
Les infos son intéressantes et utiles pour comprendre la guerre qui se déroule depuis maintenant presque 10 ans !
Cordialement,
A82nd507th