Pendant l'automne 1967, deux questions occupent les Américains : La guerre de position, dont le but est l'épuisement de l'adversaire, fonctionne-t-elle ? Qui est en train de gagner la guerre ? La CIA évalue le nombre d'homme du FLN à environ 430 000. Le renseignement du commandement militaire au Vietnam maintient de son côté que le nombre ne dépasse pas 300 000[2]. Les généraux sont inquiets de l'impact qu'aurait la révélation de chiffres trop élevés, qui montreraient que le FLN et l'armée nord-vietnamienne pourraient poursuivre la guerre de position[2]. Un compromis est trouvé qui exclut des chiffres les effectifs irréguliers.
Pendant la deuxième moitié de 1967, le gouvernement s'inquiète des critiques, qui viennent de l'intérieur comme de l'extérieur, et des rapports indiquant une baisse du soutien populaire de sa politique vietnamienne. Selon des sondages, la part des citoyens estimant que les Américains auraient fait une erreur en envoyant les troupes au Vietnam était montée de 25% en 1965 à 45% en décembre 1967[3]. Cette tendance était alimentée non pas par un jugement moral sur la guerre, mais sur les pertes croissantes, les hausses d'impôts et le sentiment qu'aucune issue au conflit n'apparaissait[4]. Un sondage du mois de novembre indique que 55% réclament une politique plus dure, traduisant le sentiment que quelles que soient les raisons de la présence américaine au Vietnam, l'important est de remporter la victoire[5]. Le gouvernement lance une campagne pour dissiper la croyance que le conflit est bloqué et pour convaincre le public du succès de sa politique. Les médias sont inondés de nouvelles optimistes. Statistiques, déclarations officielles de généraux et politiques concourent à cette campagne.
Le général Westmoreland, s'adressant au National Press Club le 21 novembre, annonce qu'en cette fin de 1967, les communistes sont incapables de monter une offensive majeure. À la fin de l'année, le taux d'approbation du gouvernement augmente de 8% mais début janvier, un sondage Gallup indique que 47% des Américains désapprouvent la conduite de la guerre par le Président Johnson.
Source : Wikipédia
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