Les détenus fantômes (ghost detainees) est le terme officiel utilisé par l'administration Bush pour désigner les personnes emprisonnées dans des centres de détention de manière anonyme et clandestine (ils ne sont pas enregistrés). Bien que non-officiel de par la nature même de leur statut clandestin, on estime leur nombre à environ une centaine. Les détenus fantômes sont à distinguer des prisonniers extrajuridiques des États-Unis (enfermés dans le camp de Guantanamo et dans d'autres « sites noirs » ou centres de détention clandestins), dans la mesure où ces derniers sont enregistrés, bien qu'ils ne bénéficient pas de la protection accordée à toute personne emprisonnée selon les règles édictées par le droit américain. Néanmoins, une partie de ces détenus extrajuridiques sont bien des détenus fantômes (ainsi, certains individus enfermés à Guantanamo, notamment dans le camp n°7, et ailleurs le sont de manière complètement secrète, créant ainsi une sorte de statut extra-juridique à l'intérieur de l'extra-juridicité elle-même, ou mise à l'abîme de l'état d'exception appliqué à ces personnes.) La plupart des détenus fantômes capturés dans le cadre de la dite « guerre contre le terrorisme » menée par Washington ont ensuite été victimes des procédures dites d' « extraordinary rendition », consistant à les transférer vers des pays alliés (notamment au Moyen-Orient et en Asie centrale) où ils sont ensuite torturés (selon des ONG telles qu'Amnesty International, il s'agit là d'une sorte d' « externalisation de la torture »).
Source : Wikipédia
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